CdE ESC 10 m

CDE 10M - Vierumäki : 18 février 2012

CDE 10M – Vierumäki : 18 février 2012

Pistolet Senior

Marc ESTAQUE a laissé une partie de son énergie au cours des dernières heures, devant gérer un état de santé capricieux. Un peu amoindri et même si ce matin, il se sentait mieux, il n’a pas su trouver la bonne cadence ni son meilleur mode de fonctionnement. Chaque point qui s’envole est précieux à ce niveau de la compétition, le score final de 571 et cette 39è place sont assez décevants pour Marc.

Mentalement, l’objectif de décrocher un quota olympique a certainement eu une influence sur sa stabilité interne…probablement un schéma tactique d’approche non reconduit dans sa forme habituelle.

Marc ESTAQUE, la qualité de l’engagement et de la détermination.

Le champion d’Europe en titre, Franck DUMOULIN est 19è avec le score de 576, résultat qui ne reflète pas sa valeur internationale ni l’engagement mis ces derniers mois dans sa préparation. Une série satellite a compromis l’accès à la finale tout en démontrant l’étendue de ses grands moyens sur le reste du match. La permanence d’un catalyseur sur la totalité de l’épreuve reste un axe de travail pour la suite des échéances.

Franck DUMOULIN, la victoire ou l’échec « tiennent à presque rien » à haut niveau et c’est cela qui est passionnant.

Walter LAPEYRE est 20è avec 576 points, résultat un peu en deçà de ses espérances. Scénario d’un début de match un peu fébrile et puis l’immersion dans une forme de tir qui donne sa pleine mesure, organisation tactique, référentiel émotionnel avec effets dynamisants sur les séries suivantes.

Walter LAPEYRE, la maitrise et le contrôle de soi dans un milieu tendu, aux prises avec des contradictions et des paradoxes
Jean Pierre CATALA, je reste amoureux du jeu et de ses conséquences : le spectacle et la compétition. C’est ce qui explique que je suis toujours enthousiaste et de bonne humeur

Le jeune Espagnol Pablo CARRERA s’empare du titre Européen avec 687,1 (584 + 103,1). Le turque Yusuf DIKEC obtient la médaille d’argent (685,7) devant le Russe Leonid EKIMOV, (684,5).

Le titre par équipe voit un nouveau sacre de la Russie (1746 points), devant la surprenante équipe de Turquie (1741) et la Biélorussie (1735 points). L’équipe de France termine à la septième place (1723)

Carabine dame

Se remettre en question et douter alors qu’au contraire, il faudrait parfois un peu plus d’assurance en soi pour aller chercher ce qui manque, ce petit plus.
En effet, la dernière performance française dans cette épreuve remonte aux années 80. Cela fait près de trois décennies que l’on attendait une nouvelle médaille chez les filles à la carabine 10 mètres.

Il faut donc rechercher dans les archives de la Fédération pour trouver trace d’une journée comme celle que nous avons vécu, autrement dit du bronze par équipe dame : Emilie EVESQUE, Sandy MORIN et Myriam DUPERRON rejoignent sur les tablettes Dominique ESNAULT, Françoise DECHARNE et Jocelyne MORIS.

Avec en prime un nouveau record de France à 1188 points, battues pour la médaille d’argent à la différence de mouches par l’équipe de la Serbie. Les Allemandes remportent un nouveau titre Européen (1190).
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C’est l’Allemande Sonja PFEILSCHIFTER qui réalise la bonne opération du jour en remportant l’or avec 398 + 104,8 en finale, soit 502,8 au total. Elle laisse l’argent à la Tchèque Katerina EMMONS (502,2). Le Bronze revient à la Serbe, Andrea ARSOVIC (501,4).

Avec 398 points en qualification, Emilie EVESQUE affiche une forme étincelante, ressent une sensation de contrôle, de perfection et d’efficacité maximale. Elle accède à la finale où elle conservera son classement initial : la 5è place et 102,3 points.

Emilie EVESQUE, aime répéter les performances en leur donnant un caractère très opérationnel quelles que soient les conditions de tir.

Vierumaki était le coup de la dernière chance, la dernière occasion d’augmenter la participation des tireurs carabine à Londres. Ils sont nombreux à se bousculer pour tenter d’arracher l’un des 4 quotas mis en jeu.

Avec beaucoup de méthode, de rigueur et de discipline, Sandy MORIN a livré bataille pour décrocher le précieux sésame, sans succès. Non seulement il faut faire des dix mais en plus il faut les soigner : des 10 mouches car en cas d’égalité on prend l’avantage. Malgré son bon résultat à 396, il manquait à Sandy sept mouches de plus pour ravir le quatrième et dernier quota récolté par la Bulgare Petya LUKANOVA (396 et 33 mouches).

Comme Sandy, Myriam DUPERRON avait les mêmes ambitions, le même niveau d’exigence et un objectif partagé : prendre l’un des quatre quotas en carabine. Même si le désir de bien faire ne fait aucun doute dans son mode opératoire, le résultat de Myriam à 394 points ne pouvait inquiéter ses concurrentes ni espérer remporter un quota.

Myriam DUPERRON, le souci de tout organiser dans le détail pour mettre le plus d’atouts de son coté
Sandy MORIN, on peut douter mais si on garde une bonne estime de soi, on est prêt à se donner, prêt à briller, alors on peut gagner

Nouveau bloc texte

Pascal BESSY, il faut du tact pour créer du lien, un lien très fort qui permet au coach de comprendre la vraie identité du sportif avec lequel on va partager un cheminement.

Suite de la compétition demain : entrée en scène du pistolet dame à 10 heures et la carabine senior à 13 heures.

©Crédit FFTir DTN : David Abihssira